L'Ascension du Roi Noir de Moriagor...

Le Premier âge de ce monde fut secoué par une terrible guerre, une guerre de la magie…

En Moriagor, elle se déclencha lorsque le Grand Maître Noir de la tour de Golgath, décéda, une mort imprévue et toujours enfoui sous une épaisse couche de mystère, fut-il assassiné, ou succomba t-il à la violence de son art magique… nul ne le sait. Toujours est-il que sa place fut vacante ainsi que très prisé par les cinq autre grand mages noirs de Moriagor. La guerre qui s’ensuivit fut sans aucune équivoque entre eux et leur propre disciple.
En terre d’Illion, les mages se livraient également une bataille sans pareille, et sans aucun motif particulier, sinon que les différents clans de mage furent secouée par la folle ambition d’étendre leur pouvoir sur les autres…
Finalement, Alménior, mage qui se révéla très talentueux, réussit à freiner la folie meurtrière et dévastatrice qui montait en Illion, et réunit sous une même bannière les chefs des clans de magie. Il put les réunir pour défaire l’ordre de Golgath, ordre qui avait toujours été, sous la coupe du Grand Maître, une source de conflits et de très périlleux problèmes pour tous les autres peuples d’Illion.
La légende des 7 lunes et de Galjine, dernier de l’ordre, vaincu par sa propre témérité et sa confiance en lui, mit fin au règne de la terreur en Moriagor. Et les clans de mage, prirent conscience qu’ils s’étaient livrés eux aussi à une folie similaire et qu’elle devait cesser avant qu’il ne soit trop tard. La paix était enfin de retour.

En Moriagor, le Grand Maître de la tour de Golgath était plus puissant encore que le Roi. Celui-ci se devait de lui obéir, de le servir… Mais, désormais, il n’y avait plus personne qui siégeait dans la Tour sinistre. Le Roi de Moriagor, qui se nommait Gahtj, reçut, après que Galjine ait tombé, la visite de trois hommes, dont Alménior.
Le mage, de grande renommée, prit la peine d’expliquer à Gahtj qu’il avait obtenu la souveraineté de Moriagor, et que personne désormais ne mènerait le royaume depuis la célèbre tour. Gahtj ne fut pas réjoui cependant car le mage fou prit soin de lui expliquer également que Moriagor avait toujours été un royaume belliqueux et un fléau pour le reste d’Illion, et qu’aujourd’hui, il était à genoux, prêt à tomber. Le mage fou avait eu énormément de mal à contenir les milliers de bras vengeur qui grondaient aux frontières de Moriagor, tous armés, tous déterminés. Gahtj eu une vision de ce qui se passerait si cette armée franchissait les limites de son royaume, il vit son règne se terminer dans un bain de sang.
Alménior lui expliqua aussi qu’il était las de toutes ces guerres, de tous ces morts et qu’il ne mènerait pas la destruction de Moriagor sans y être contraint par la nécessité. Gahtj eut alors l’alternative de rester à sa place, en tant que Roi et seul souverain de Moriagor, pour peu qu’il ne nourrisse jamais plus aucun projet belliqueux à l’encontre du reste des autres peuples. Gahtj n’avait, de toute façon, aucune envie de mener une guerre stupide, car l’Ordre était tombé, et qu’il n’y avait plus rien pour s’opposer aux mages d’Illion. Il accepta les termes de la reddition, et passa le reste de son règne à restaurer son royaume, travail long et difficile.
Moriagor ne fut plus un danger, et les peuples de la terre d’Illion purent enfin pleurer leur mort, et commencer à vivre dans la quiétude.

A la mort de Gahtj, son fils lui succéda, et ainsi de suite, pendant plus de 500 ans, les dynasties au trône de Moriagor s’enchaînèrent. Aucun de tous les Roi ne fomenta la sombre ambition de conquérir le reste du monde, même si dans le cœur de chacun la tentation devenait plus grande au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

Pourtant il vînt un jour un Roi, un Roi particulier dont le nom était inconnu de tous, qui se faisait nommer le Roi Noir. Son ascension fut sans précédent dans l’histoire de la succession royale en Moriagor. Il n’était pas, comme veut la coutume, un roi de naissance, il n’était le descendant d’aucun roi. Il était la progéniture insolite et répugnante des trois démons qui hantaient Moriagor, il était leur descendance.
Ces trois démons, issus d’un temps plus ancien que le monde même, n’étaient pas une menace en eux-mêmes : ils étaient perfides, sournois, puissant, mais ils ne s’affichaient pas, car ils savaient que l’émissaire de l’Ancienne Magie, dont ils étaient les enfants déchus et maudit, s’emparerait d’eux s’ils se révélaient, et qu’il n’y pourrait rien. Leurs intentions étaient mauvaises, et c’est sans nul doute leur présence qui faisait de Moriagor, une terre si hostile et si décadente, si prompte à la haine et à la violence. Ils étaient à l’origine de la création de l’Ordre de Golgath, et s’étaient employés à se servir de ces êtres comme d’outils pour étendre leur domination sur le monde et défaire l’émissaire de son pouvoir ; malheureusement pour eux, leur projet si longs fut interrompu, comme chacun le sait, l’Ordre de Golgath, ignorant le but et l’origine de leur propre existence, se livra à une guerre intestine qui les perdit tous.
Ils fomentèrent alors un autre plan, et c’est comme cela que Naquît Ahlsard dans le plus grand secret. Ils le créèrent, et l’investir de leur pouvoir, de leur magie, de leur puissance, de leur connaissance pour qu’il se hisse jusqu’au trône de Moriagor, et lance une impitoyable guerre contre le monde d’Illion, afin que ses pères corrompus puissent détruire l’émissaire de l’Ancienne Magie, sans que celle-ci ne puisse rien faire. Ahslard devait mener le monde aux portes de la destruction, ils lui en avaient donné les moyens. Seulement Ahslard ne supportait pas le fait de n’être qu’un instrument, et se retourna contre ses pères, à leur grande surprise, se révélant encore plus perfide qu’eux-mêmes, et les emprisonna dans une tour, qu’il baptisa, la tour de la perdition. Les démons lui ayant livré en héritage une partie de leur savoir, furent en fait, ironie déchirante, les responsables de leur propre sort, car jamais aucun être que l’émissaire n’aurait pu les soumettre. Ahslard ne pouvait cependant pas les détruire, il se contenta de les piéger, pour l’éternité. En son cœur, s’il en avait un, il regarda le monde devant lui et le désira ardemment, il était né pour le conquérir, il était né pour le posséder, et il ne comptait pas renoncer à son destin.
Personne ne pouvait se douter qu’il existait, et il prit bien soin d’enfouir le secret de sa naissance au cœur d’une couche de mystère épaisse. Il abandonna son nom.
En Moriagor, le Roi disparût étrangement, et toute sa descendance mourut, frappé comme par le destin, chacun tombèrent sous le coup d’accident, de maladie, si bien qu’il n’y eut bientôt plus personne pour prendre siège sur le trône, et que personne ne semblait en avoir bien envie, la superstition ayant gagné le cœur des éventuels Roi. En effet, le trône semblait être en proie à une malédiction mortelle surgit d’on ne savait où…
Bien évidemment, c’était Ahlsard, qui se cachait derrière tout ceci. Ses manipulations audacieuses avaient pour but de prendre le royaume subtilement, sans faire de bruit, afin que personne en Illion, et surtout pas l’émissaire, ne s’intéresse de plus près à lui. Il voulait le monde, mais avait la patience d’en acquérir au préalable les armes pour le faire tomber. Moriagor n’était plus qu’un pays décharné et sans grande force en lui-même. Quand il ne se fut plus trouver personne pour monter sur le trône, plus personne qui n’en ait le courage… Il s’annonça, enfin, et se nomma le Roi Noir, choisi par le trône de Moriagor pour être son Roi. Comme il ne lui arrivait rien, et que tout ceux qui s’opposèrent à cette ascension illégitime, furent frappé par la malédiction, il devint clair dans le cœur de chacun que c’était Moriagor qui avait élu son Roi et qu’il y avait sans nul doute de bonnes raisons. Ahlsard devint le Roi Noir, et entreprit de remettre Moriagor sur pied, pour mener la grande guerre de son temps, celle pour laquelle il était né. Il était craint et redouté, semblait immortel et éternel, et personne ne pouvait lui résister. Depuis ce jour, il prépare son plan de guerre dans le plus grand secret, pour ne pas attirer les regards du Mage Blanc, Alménior, et des peuples d’Illion…